
Les attentats du 11 septembre 2001 ont provoqué la mort de 2 977 personnes. En réaction, les États-Unis ont déclenché plusieurs guerres faisant des centaines de milliers de victimes et de considérables dégâts collatéraux.
Le Covid fait actuellement aux États-Unis plus de 4000 morts par jour. Quelle a été la réaction du gouvernement américain ? Une guerre contre la pandémie ? Certes non. Plutôt: déni, laxisme, fake news et émeutes de petits blancs suprématistes, financées par des poches profondes, et conçues par des réseaux complotistes.
Il a fallu attendre Biden, pour que des mesures de bon sens soient prises, le premier jour de son accession à la présidence, et cela plus d´une année après le début de la pandémie.
Le mensonge général, le marécage idéologique, la dénégation de la réalité et l´hypocrisie foncière prévalant au sein du parti Républicain ont façonné une ´réalité virtuelle ´ dont les Américains sont loin d´être sortis.
Il y a 20 ans, moins de 3000 morts en une seule et unique journée, suivie de 20 ans de guerres et de souffrances au Moyen-Orient, contre un supposé « axe du mal ».
Aujourd’hui: plus de 4000 morts par jour aux États-Unis, depuis des semaines, pour un total provisoire dépassant les 400.000 morts, du fait de l’incompétence et des choix idéologiques d’un gouvernement factieux, fuyant toutes ses responsabilités sanitaires, et contribuant à aggraver la pandémie et son taux de mortalité. Le « mal » (au sens propre) et la mort rodent de par le pays qui s’auto-proclame le « plus puissant du monde ».
Mais, fait gênant, il n´y a maintenant aucun pays-bouc-émissaire (sauf peut-être l´Iran? ou la Chine?) où pouvoir, par manière de diversion, déclencher une guerre punitive, et déployer comme en une sorte d’exutoire une ire guerrière, sanguinaire, et fort rentable, puisque les véritables responsables étaient jusqu’il y a peu au sommet même de l’Etat américain…
Désormais, la perspective d’une nouvelle guerre civile, américano-américaine, est plus qu’envisageable. Elle est déjà en cours. Elle sera longue, cruelle. La victoire, au rasoir, de Biden, quoique porteuse d’espoir, ne préjuge en rien de l’avenir. Elle semble d’ailleurs fragile et provisoire. Rendez-vous aux prochaines élections en 2023, à mi-mandat (midterm elections).
Un peu moins de la moitié des électeurs américains ont voté Trump en novembre 2020. La majorité démocrate au Sénat a été obtenue à l’arraché, d’extrême justesse.
Mais le plus grave et le plus inquiétant pour l’avenir, c’est que 70% des électeurs républicains sont absolument persuadés que le résultat des élections présidentielles a été truqué.
Que tout cela soit aujourd’hui possible dans le pays censé incarner la démocratie est glaçant.
La démocratie est partout en danger. En Europe aussi. Les ingrédients explosifs et les tensions s’accumulent, contribuant à un effondrement progressif du consensus démocratique et à la montée corrélative d’un néo-fascisme et d’un bio-fascisme, d’autant plus terrifiants qu’ils feront un usage démultiplié du contrôle social « total », par le moyen du Big Data, désormais secondé par le Big Pharma, le Big Oil et le Big Agro Biz.
Le contrôle social « total » montre encore patte blanche, — mais combien de temps encore, avant qu’il sorte les griffes, et les crocs, et la haine ?
On devra bientôt peut-être être en possession d’un bio-passeport intérieur, comme dans la Russie des Tsars pour pouvoir circuler.
Il y a 20 ans la guerre contre « l’axe du mal » était proclamée, avec les résultats que l’on sait.
Aujourd’hui, c’est la « guerre » contre le Covid qui a été mondialement proclamée. Le « Mal » et la « mort » rodent dans nos rues et dans nos campagnes.
Mais c’est une guerre sélective. On a oublié de partir en guerre contre le Big Agro Biz qui tue nos abeilles, et anéantit la bio-diversité mondiale.
Résultat de cette « guerre »: en quelque mois seulement, des profits inimaginables pour le Big Data (les GAFA et les quelques multi-milliardaires qui les contrôlent) et pour le Big Pharma. Plus, cerise sur le gâteau, un conditionnement général de la population à l’embrigadement massif, et une médiatisation mondiale du Bio-Politique.
Cela ne peut se laisser faire sans qu’une résistance s’organise.
Une résistance au data-fascisme, une résistance au bio-fascisme.
Premier axe de réflexion à nourrir d’urgence: la proclamation d’un « commun mondial » des Data, d’un « commun mondial » de la Santé humaine et animale, et d’un « commun mondial » de la Biodiversité.
Une première action concrète: définir d’urgence un impôt mondial sur les GAFA, sur le Big Oil, sur le Big Agro Biz et sur le Big Pharma, dont les produits financiers seront répartis mondialement par un Comité des sages (régi par l’ONU ?), pour lutter contre les inégalités mondiales dans toutes leurs dimensions (économiques, sociales, politiques, techniques, …).
Deuxième action: fonder un « Mouvement Mondial », rassemblant toutes les forces locales, nationales et supra-nationales, capable de défendre le bon usage des « communs mondiaux » , de les protéger et de concevoir la politique et la philosophie de leur gestion durable dans l’intérêt supérieur de la planète tout entière.
Utopisme naïf?
Que non! Réalisme absolu, nécessaire, urgentissime!…
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P.S. Je suis ouvert à toutes les suggestions constructives …
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