Une éthique pour l’après de l’espèce
Metaxu. Le blog de Philippe Quéau
Dostoïevski a dit un jour : « Tout homme est responsable de tout devant tous ». Cet ambitieux impératif éthique s’applique à chacun d’entre nous, sans doute plus que jamais. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous sommes responsables du cours de l’évolution de l’espèce humaine tout entière. Nous pouvons modifier les conditions de la « bonne vie » et de la mort, à l’échelle des générations. Nous pouvons influencer les déterminismes qui vont affecter nos descendants, tant les traits génétiques superficiels (couleur des yeux ou des cheveux) que les traits qui pourraient affecter l’intelligence, la durée de vie, la résistance aux maladies.
Les progrès récents en génétique montrent que nous pouvons modifier le patrimoine génétique des individus. Mais c’est à la philosophie que nous devons de réaliser qu’à la capacité de changer ce patrimoine, nous devons associer le poids de la responsabilité politique et éthique de nos choix.
Il s’agit là d’un…
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