Métaphores ternaires


La parole est la cage, et le chant l’oiseau. Dehors, le monde rode, attend. Structure ternaire. Le signifiant, le signifié, et l’au-delà du sens.

De même, le lit de la rivière est comme un corps, et l’eau qui s’écoule entre les rives ‒ l’esprit. À la surface, le courant, calme ou turbulent, de la raison. Des pensées flottent, agitées ou paresseuses, comme des feuilles ou des brindilles. Parfois dérive un tronc déraciné à demi submergé ‒ du passé ancien passe. Au-dessous, dans l’obscurité profonde, stagnent oubliés de calmes trous. Soudain l’eau monte, le flot emporte tout. La puissance déborde. La terre s’imbibe. À la fin, toutes ces eaux, furieuses ou lasses, iront se fondre dans la mer, sous des soleils. D’autres nuages gonfleront. Le vent soufflera où il voudra.

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