Metaxu. Le blog de Philippe Quéau
En arabe, le mot خَيْر , (Khaïr), bien, bon, a la même racine que le mot خِيار (Khiyara), choix, liberté. Cette même racine forme aussi le verbe خَارَ (Khara) qui veut dire : obtenir quelque chose de bon, mais aussi : préférer, donner la préférence à l’un sur l’autre, choisir quelque chose.
Cette grande proximité sémantique entre le bon et le libre me paraît riche.
Elle pourrait servir d’argument dans le fameux débat sur le libre arbitre.
Notons qu’on ne la trouve ni en grec, ni en latin, ni en français, ni en anglais, ni en russe.
Le grec, par exemple, est très sensible au rapport entre le bien, le bon et la beauté extérieure : c’est le kalos kagathos. Il n’y a pas de place pour la liberté dans ce bien-là.
En latin, le bonum, et en français, le bien, ne connotent nullement la liberté.
Le…
Voir l’article original 257 mots de plus