Jeu vide


« Subface » ©Philippe Quéau (Art Κέω), 2025

Le vide : le fouailler d’encre. Seiches sur le blanc de la plage.

Évidence du vide. Tout ce qui existe en vient.

Manifester son absence, pour être en sa présence.

Face à sa surface, surmonter sa viduité même.

Combler l’Ancien vide de tous les neufs univers.

Le présent (don) du vide.

De l’avenir avide, réciproquement, l’éternel à vide.

Du désir, le vide : sa présence est bien réelle, son absence imaginaire.

Savoir le plein du vide, c’est le vider de son essence.

L’essence de la puissance est en son vide.

Le vide peut-il être intérieur ? C’est l’extérieur qui est vide.

Le soi n’est pas vide. C’est le vide qui est soi, qui donne d’être ‒ l’être, lui, n’est pas vide.

Dire « je », jeu vide.

Je vide ce dire de mon jeu.

Je vide mon « je » de son jeu.

Le « je » ‒ jeu à somme vide, mais pas nulle.

L’âme se vide de ce vide pour s’emplir de son absence.

Sous la surface, la sub-face.

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