Du fond du sépulcre blanchi (Poème politique)


« Sépulcre » ©Philippe Quéau (Art Κέω) 2025

Du fond du sépulcre blanchii (Poème politique)

Vis, survis, avance,

Réponds, demande,

Descends dans les fosses fausses,

Dépeins les labyrinthes éteints,

Et dessine ta sente,

L’invisible est au centre.

Vois et hume,

Sens et entends,

Goûte et dépasse

L’unique et le creux.

Le monde sombre sombre,

Dans ce néant,

La fin de la lumière

Vient tôt ce soir.

Efface les étoiles,

Écris et crie,

Nie la nuit.

Pense sans limite,

D’un seul soleil naissent cent nébuleuses,

Sois sa symphonie,

Fais silence,

Être toujours commence.

Le courage est un langage

Que le devenir appelle.

Le cœur est cru

La colère glace

Pas de place

Pour l’opposé,

Séparés, les unis.

La pensée vient

Dans ce vent,

L’heure se souvient

Souvent.

Le danger danse

L’abîme bée

La pensée se sait lente.

L’Ancien seul

Erre et se pense

Aux fins de l’univers,

Il se lie à l’un,

Il se tait en ce lieu,

Respire l’air sain

Né de ce qui chante.

Penser apaise

Parler hurle

L’impuissance à dire

Son au-delà.

Les mots jamais ne mentent

Les langues jamais ne se parlent.

Qu’une pensée soit,

Jamais n’est pensé.

Voilée elle se laisse voir,

Muette elle entend

Se laisser entendre.

Tuée, toute utopie,

Dans tous les décombres

En ce sépulcre blanchi.

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iÀ ne pas confondre avec quelque maison blanche, ovale ou orange.

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