
Du fond du sépulcre blanchii (Poème politique)
Vis, survis, avance,
Réponds, demande,
Descends dans les fosses fausses,
Dépeins les labyrinthes éteints,
Et dessine ta sente,
L’invisible est au centre.
–
Vois et hume,
Sens et entends,
Goûte et dépasse
L’unique et le creux.
–
Le monde sombre sombre,
Dans ce néant,
La fin de la lumière
Vient tôt ce soir.
Efface les étoiles,
Écris et crie,
Nie la nuit.
–
Pense sans limite,
D’un seul soleil naissent cent nébuleuses,
Sois sa symphonie,
Fais silence,
Être toujours commence.
–
Le courage est un langage
Que le devenir appelle.
Le cœur est cru
La colère glace
Pas de place
Pour l’opposé,
Séparés, les unis.
–
La pensée vient
Dans ce vent,
L’heure se souvient
Souvent.
–
Le danger danse
L’abîme bée
La pensée se sait lente.
L’Ancien seul
Erre et se pense
Aux fins de l’univers,
Il se lie à l’un,
Il se tait en ce lieu,
Respire l’air sain
Né de ce qui chante.
Penser apaise
Parler hurle
L’impuissance à dire
Son au-delà.
Les mots jamais ne mentent
Les langues jamais ne se parlent.
–
Qu’une pensée soit,
Jamais n’est pensé.
Voilée elle se laisse voir,
Muette elle entend
Se laisser entendre.
–
Tuée, toute utopie,
Dans tous les décombres
En ce sépulcre blanchi.
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iÀ ne pas confondre avec quelque maison blanche, ovale ou orange.
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